On vient nous solliciter à nouveau, par tout moyen médiatique possible, pour soutenir l'élargissement de l'internationale Ingrid.
Restons corrects.
On nous a déjà proposé, suggéré, voire imposé, d'allumer une chandelle, de signer des pétitions, d'envoyer des mails, de manifester, de s'émouvoir à répétition aux images et aux témoignages... Faut-il rappeler aux uns et aux autres (Farc, divers présidents et personnalités de tous bords) que les citoyens X ou Y que nous sommes, ne disposent d'aucun moyen pour libérer madame Betancourt ?
Que ça en devient gênant d'avoir à entendre les témoignages des nouveaux libérés nous informer de l'état de santé de la célèbre détenue et en écho, les propositions chevaleresques et grotesques à la fois de certains petits présidents.
Pourquoi ne pas régler ça entre vous ?
Pourquoi ne pas nous épargner ces mises en scènes et, in fine, cette complicité objective dans l'organisation de l'événement "prise d'otage" ?
Par la médiatisation qui a été entretenue de cet enlèvement, chacun aura concouru à ce que madame Betancourt soit la dernière libérée. Car la valeur d'un otage, donc le coût à payer pour sa libération, se mesure bien à l'aune de l'émotion suscitée.
Bravo.