BETANCOURT TOUJOURS

On vient nous solliciter à nouveau, par tout moyen médiatique possible, pour soutenir l'élargissement de l'internationale Ingrid.

Restons corrects.

On nous a déjà proposé, suggéré, voire imposé, d'allumer une chandelle, de signer des pétitions, d'envoyer des mails, de manifester, de s'émouvoir à répétition aux images et aux témoignages... Faut-il rappeler aux uns et aux autres (Farc, divers présidents et personnalités de tous bords) que les citoyens X ou Y que nous sommes, ne disposent d'aucun moyen pour libérer madame Betancourt ?

Que ça en devient gênant d'avoir à entendre les témoignages des nouveaux libérés nous informer de l'état de santé de la célèbre détenue et en écho, les propositions chevaleresques et grotesques à la fois de certains petits présidents.

Pourquoi ne pas régler ça entre vous ?
Pourquoi ne pas nous épargner ces mises en scènes et, in fine, cette complicité objective dans l'organisation de l'événement "prise d'otage" ?

Par la médiatisation qui a été entretenue de cet enlèvement, chacun aura concouru à ce que madame Betancourt soit la dernière libérée. Car la valeur d'un otage, donc le coût à payer pour sa libération, se mesure bien à l'aune de l'émotion suscitée.

Bravo.

EMPORTÉ PAR LA FOUGUE..

C'est un exercice difficile d'aller tâter le derrière des vaches au salon de l'agriculture. Il ne faut pas en demander trop aux politiques. Il ne faut pas.
On comprend qu'un président de la République soit tendu dans un contexte aussi hostile. Et ce n'est pas très fair-play de filmer sans invitation de la Police...

BOULET

On veut faire porter par des enfants de dix ans la mémoire d'enfants juifs morts. Il aura fallu des dizaines d'années pour trouver les mots pour dire les horreurs de l'Histoire et cependant, aujourd'hui, dans la logique sarkozyenne de perception du monde, il faudrait ressentir à la place de comprendre.

On n'a déjà plus besoin de journalistes, bientôt, on se passera d'historiens, de chercheurs, de psychologues et de philosophes.

DOUBLE CLAQUE

...ça se passe à Versailles, histoire de rappeler la pompe du pouvoir absolu de naguère (?) Une claque pour réaffirmer que ce n'est pas au peuple de s'exprimer sur les questions européennes et une autre pour signaler que la Constitution ne se révise qu'entre esprits avisés.
A bon entendeur...