SOUS FRANCE AU TRAVAIL
Triste constat : cette souffrance mise au jour est liée à la nature même du système qui nous gouverne : produire plus pour moins. De l'autre côté de la barrière, c'est travailler plus pour gagner moins. On nous aurait menti ?
CALCULS VENAUX
Moraliser le comportement des grands patrons. Il aurait été plus simple, en donnant des fonds aux grandes entreprises d'exiger de celles-ci des contreparties "sociales" comme interdire les licenciements par exemple. Ainsi, on cherche à "moraliser" les comportements des puissants au lieu de "protéger" le quotidien des plus fragiles.
Cela parait une arme anticrise bien improbable et peu réaliste mais cela montre néanmoins sur quel registre nos hommes politiques entendent agir : plutôt que de définir une politique de sauvegarde de l'emploi, on montre du doigt les patrons et on les menace à la télévision en prenant la population à témoin.
Reste que si les patrons font ce qu'ils font, c'est bien qu'ils ont la faculté de pouvoir le faire et que nul politique n'interviendra autrement que par la menace amicale. Au bout du compte, l'Etat aura donné de l'argent, les patrons patienteront pour percevoir leur pactole et les employés seront bien licenciés.
ESSOR COMMERCIAL
Les mineurs devront se faire une raison. Boire et fumer c’est mauvais pour eux, donc ils devront arrêter. Donc ils vont arrêter. Ou bien, ils vont s’organiser pour créer des clubs de « tabac & alcool » approvisionnés par des « majeurs ». Mais ce serait de l’artisanat, et le marché est trop juteux pour être oublié par l’« industrie lourde ».
Aux Etats-Unis, la prohibition à rentabilisé les trafics en tous genres et comme l’expérience des uns ne sert pas aux autres, on peut miser sur le fait que les dealers-homologués ou pas-ont de beaux jours devant eux.
BOULES DE CRISTAL
03/03/2009
Nous voilà rassurés, Madame Lagarde (meurtmaisneserendpas) nous annonce 300 000 suppressions d’emploi en 2009 et un retour à la croissance en 2010. Avec ces nouvelles relativement bonnes, les investisseurs vont investir, les consommateurs vont consommer, les banques vont… banquer (?) et tout ça va s’arranger. C’est bien connu qu’il suffit d’y croire pour que ça marche ou en tout cas de compter sur l’amnésie de ceux qui écoutent ces prédictions.
CLIMAT DE CONFIANCE
Pour la nouvelle année-comme pour les autres-on nous dit que ça va aller. La crise est sous contrôle, les grands de ce monde ont fait leur boulot, ils ont promis plein d'argent pour sauver les banques. Maintenant, c'est au petit peuple de faire sa part (du marché) : il faut consommer ! Autrement dit, le système n'est pas mort et pour le ranimer, il faut donner encore plus. C'est bien la faute aux consommateurs s'ils ne relancent pas la machine économique ! Continuons donc à inciter les français à acheter des voitures, des assurances, des appartements... en proposant des livrets A à 2 % (pour les dissuader d'épargner ?)
C'est vrai quoi, si les licenciés d'aujourd'hui avaient assez consommé hier, ils ne seraient pas chômeurs.
TOURNEZ MANEGE ! (tour de magie)
Pour 2009-avec le RSA-, on veut que les bénéficiaires du RMI retournent au travail. Les erémistes vont donc croiser les travailleurs qui vont s'inscrire à l'ANPE suite aux licenciements.
SOCIALISTES PARTIS
La vrai nouveauté, c'est le départ de Mélenchon qui tente de s'extraire de l'(a)pesanteur de l'appareil.
COMING OUT
Tout cela en dit long sur la connaissance qu'ils ont de leur domaine respectif (économie et emploi) ou plus simplement, peut-être, faut-il constater que leurs assertions sur la situation française ne relèvent que de plans médiatiques, au mieux, ou-au pire-qu'ils tirent leurs convictions de la lecture de... la presse ?
MESURETTES POUR L'EMPLOI
Observons cependant que l'accompagnement ne fait pas l'emploi et que le contrat aidé n'est pas un "vrai" contrat mais-le plus souvent-une mesure "sociale" de transition entre deux périodes de chômage et pas le déclencheur d'une réelle insertion d'un public en difficulté.
Belles perspectives pour les primo demandeurs d'emploi bac +4 qui vont se retrouver en concurrence avec les demandeurs d'emploi de longue durée et autres allocataires du RMI.
CRAC... BOUM !
Sans grand intérêt si ce n'est de constater que pour alimenter le système ou, disons, pour réparer les dysfonctionnements du capitalisme moderne, il faut que le contribuable américain mette la main à la poche, après avoir été déjà ruiné par ces mêmes sociétés !